Document #1066735
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Les renseignements contenus dans cette réponse ont été fournis dans des communications écrites envoyées à la Direction des recherches par la coordonnatrice de la Coalition sur la violence faite aux femmes du Kenya (Coalition on Violence Against Women-Kenya — COVAW-K) (28 juin 2005), le coordonnateur exécutif de Release Political Prisoners (RPP) (19 juill. 2005) et le coordonnateur du Human Rights House Project établi à Nairobi (15 juill. 2005). Le Human Rights House Project, membre de l’organisation internationale Human Rights House Network, compte sept groupes de défense des droits de la personne, soit Release Political Prisoners, la Commission des droits de la personne du Kenya (Kenya Human Rights Commission — KHRC), le Centre for Law and Research International (CLARION), le Child Rights Advisory Documentation and Legal Centre (CRADLE), la COVAW-K, la Fédération internationale des avocates — Kenya (FIDA-Kenya) et People Against Torture (PAT) (Human Rights House Network s.d.).
Statut et objectifs de Release Political Prisoners (RPP)
Créée en 1991, Release Political Prisoners (RPP) est une organisation de défense des droits de la personne qui se consacre à la promotion des droits des prisonniers politiques (RPP 19 juill. 2005; Human Rights House Project 15 juill. 2005). Toutefois, RPP n’est pas une entité enregistrée légalement et mène ses activités en vertu d’un permis spécial obtenu auprès de la KHRC (ibid.). La coordonnatrice de la COVAW-K a décrit RPP comme étant une organisation [traduction] « très débrouillarde et dévouée à la cause du respect des droits de la personne pour tous » (28 juin 2005).Les activités de RPP sont réparties en trois principaux domaines : [traduction] « le programme de réforme pénale, le programme constitutionnel et juridique et le programme de promotion et de protection des droits de la personne » (RPP 19 juill. 2005). Plus précisément, RPP documente la situation dans les prisons et les tribunaux, sensibilise le public au moyen [traduction] « [d’]ateliers, de publicité et d’activités culturelles », fait de la recherche, encourage l’établissement de réseaux et publie un bulletin d’information (Human Rights House Project 15 juill. 2005).
Membres et structure de RPP
RPP compte 55 membres actifs venant de partout au Kenya, dont cinq participent actuellement à des [traduction] « études universitaires dans différentes parties du monde » (RPP 19 juill. 2005). L’organisation n’a pas de bureau, à l’exception de son secrétariat situé à Nairobi (ibid.). RPP ne délivre pas de cartes de membre, mais les membres reçoivent un reçu lorsqu’ils acquittent le droit d’adhésion annuel (ibid.). RPP tient des assemblées générales annuelles et des élections bisannuelles (ibid.).L’extrait suivant de la communication écrite envoyée par le coordonnateur exécutif de RPP le 19 juillet 2005 donne la liste des membres du comité exécutif de l’organisation (également appelé conseil ou comité directeur), du secrétariat et du personnel de soutien.
[traduction]
a. Membres du comité exécutif ou du comité directeur
Le conseil directeur (comité) est composé de sept membres :
1.M. Ng’ang’a Thiong’o – président et avocat
2.Mme Valerie Mugure Gituto – vice-présidente et avocate
3.M. Joseph Kimani – trésorier et travailleur social
4. M. Gitau Wanguthi – membre du conseil et pédagogue de formation
5. Mme Leah Wamucii – membre du conseil et hôtelière
6. Mme Salima Njoki – membre du conseil, travailleuse sociale et comédienne
7. M. Paul Mwaura – membre du conseil et pédagogue de formation
8. M. Stephen W. Musau – secrétaire du conseil, coordonnateur exécutif et spécialiste en sciences sociales
b. Personnel du secrétariat
1.Kamonye Manje – coordonnateur exécutif adjoint et agent de la réforme pénale
2.Munga Gathogo – agent du programme sur les affaires constitutionnelles
3.Njoki Kamau – agent de programme, promotion et protection des droits
4.Henry Maiyo – assistant de Kamonye Manje
5.Mithamo Kariuki – assistant de Munga et de Njoki au fonctionnement des programmes
6.John Mathenge – responsable des comptes
7.Lucas Kimanthi – rédacteur en chef du bulletin d’information
c. Personnel de soutien
1.Susan Wangari – aide de bureau
2.Kamau Kaba – chauffeur
3.Kimani Waweru – documentation
4.Waruiru Mungai – gardien de sécurité
Relations entre RPP et les responsables du gouvernement
Le coordonnateur du Human Rights House Project a déclaré qu’au cours des années 1980 et 1990 en particulier, RPP était une [traduction] « organisation très controversée » (15 juill. 2005). Il a ajouté qu’elle avait été [traduction] « victime de harcèlement et d’intimidation de la part des autorités » et qu’en 1996, son secrétaire général avait été tué [traduction] « au cours d’un attentat qui portait la signature [d’une] participation de l’État » (Human Rights House Project 15 juill. 2005). D’après le coordonnateur, [traduction] « les autorités ont toujours des soupçons au sujet de RPP » (ibid.). Il a mentionné plus précisément un incident survenu le 20 octobre 2004 au cours duquel des membres de RPP ont été battus par la police du Kenya et ont subi un procès pour avoir tenu un rassemblement pacifique demandant la création d’un comité pour la vérité, la justice et la réconciliation (Truth, Justice and Reconciliation — TRJ) afin d’examiner d’anciennes violations des droits de la personne (ibid.).
En outre, dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches le 19 juillet 2005, le coordonnateur exécutif de RPP a affirmé que des membres de l’organisation avaient été arrêtés, le 16 mars 2005, au cours d’une manifestation contre la tentative des autorités du Kenya [traduction] « [d’]imposer la constitution sans qu’un processus juridique adéquat ne soit en place » (RPP 19 juill. 2005). Le coordonnateur exécutif a expliqué que les membres de RPP arrêtés doivent toujours se présenter devant un tribunal puisque le procès n’est pas encore terminé (ibid.). Le coordonnateur exécutif a ajouté que certains membres de RPP avaient récemment été arrêtés à Nairobi pour avoir défendu [traduction] « une constitution axée sur le peuple », sans toutefois préciser les dates auxquelles ont eu lieu les arrestations (ibid.).
Aucune information corroborante à cet égard n’a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références