Document #1062574
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Déportations d'Érythréens en Érythrée par l'Éthiopie
L'information la plus récente sur la
déportation d'Érythréens en
Érythrée par l'Éthiopie a été
trouvée dans un rapport du 30 janvier 2003 de Human Rights
Watch (HRW) intitulé The Horn of Africa War: Mass
Expulsions and the Nationality Issue (June 1998-April 2002).
Selon le rapport, un groupe de 100 Érythréens, soit
92 de la région du Tigré et 8 de la région
d'Addis-Abeba, a été déporté le 16 mars
2002 (HRW 30 janv. 2003). Les déportés fuyaient la
[traduction] « discrimination dans l'accès à
l'emploi et aux services ou souhaitaient rejoindre des proches
déportés avant eux » ( ibid.). Dans
une communication écrite du 29 juillet 2004, un agent
principal de recherche de la Division Afrique de HRW a
déclaré ne pas être au courant de
déportations d'Érythréens en
Érythrée par le gouvernement de l'Éthiopie au
cours des deux dernières années.
Nationalité éthiopienne
Deux sources ont signalé que le
gouvernement de l'Éthiopie avait émis, en janvier
2004, une directive permettant aux Érythréens en
Éthiopie de devenir citoyens éthiopiens ou
résidents officiels du pays (AFP 23 janv. 2004; Ethiopian
News Agency 19 janv. 2004). Dans une déclaration officielle
de l'Autorité sur les affaires des réfugiés,
de l'immigration et de la sécurité (Security,
Immigration and Refugee Affairs Authority), les responsables du
gouvernement ont déclaré que la directive ne
s'appliquait pas aux détenteurs de passeports
érythréens ou de tout autre document prouvant la
citoyenneté érythréenne, ou aux personnes qui
ont travaillé pour le gouvernement de
l'Érythrée; ces personnes, selon la
déclaration du gouvernement, sont considérées
comme des citoyens de l'Érythrée (ibid.). La
direction ajoute que les personnes qui n'ont pas choisi la
citoyenneté de l'Érythrée seront
considérées comme des citoyens de l'Éthiopie
(ibid.). La directive donne aussi le droit aux
Érythréens admissibles d'être
propriétaires et de posséder une entreprise
privée sans détenir de permis de travail
(ibid.). Un autre article de l'Ethiopian News Agency
indique que la directive ne vise que les Érythréens
qui demeuraient en Éthiopie avant l'indépendance de
l'Érythrée et, [traduction] « par la suite, de
façon permanente [...] et ne s'applique pas aux
Érythréens qui ont été
déportés de l'Éthiopie, car ils constituaient
[une] menace pour la sécurité nationale du pays
» ( 22 janv. 2004). De plus, la directive exclut les
Érythréens qui ont voté lors du
référendum sur l'indépendance de
l'Érythrée (ibid.). L'objectif explicite de
la politique du gouvernement était de garantir que les
Érythréens ne se retrouvent pas à la fois
ressortissants de l'Érythrée et de l'Éthiopie;
la loi sur la nationalité éthiopienne interdit la
double citoyenneté (ibid.). Un agent principal de
recherche de la Division Afrique de HRW a déclaré ne
posséder aucune information sur la façon dont cette
politique du gouvernement de l'Éthiopie était
appliquée en pratique et ne pas être au courant de
demandes de citoyenneté éthiopiennes qui avaient
été rejetées (29 juill. 2004).
Pour obtenir des renseignements additionnels sur la citoyenneté éthiopienne, veuillez consulter ETH42083.EF du 3 octobre 2003. Pour obtenir de l'information sur la complexe question de la nationalité éthiopienne dans le contexte de la guerre, veuillez consulter la partie « The War and the Question of Nationality », tirée du rapport de HRW intitulé The Horn of Africa War: Mass Expulsions and the Nationality Issue (June 1998-April 2002), à l'adresse Internet http://www.hrw.org/reports/2003/ethioerit0103.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Agence France-Presse (AFP). 23 janvier
2004. « Ethiopia Allows Resident Eritreans to Opt for
Citizenship ». (Dialog)
Ethiopian News Agency (ENA)
[Addis-Abeba, en anglais]. 22 janvier 2004. « Ethiopia Says
Directive Benefits Eritreans Who Lived in Country Permanently
». (FBIS-AFR-2004-0120 22 janv. 2004/WNC)
_____. 19 janvier 2004. «
Ethiopian Government Issues Directive on Resident Eritreans
». (FBIS-AFR-2004-0122 19 janv. 2004/WNC)
Human Rights Watch (HRW), New York. 29
juillet 2004. Communication écrite d'un agent principal de
recherche, Division Afrique.
_____. 30 janvier 2003. The Horn of
Africa War: Mass Expulsions and the Nationality Issue (June
1998-April 2002). http://www.hrw.org/reports/2003/ethioerit0103/
[Date de consultation : 28 juill. 2004]
Autres sources consultées
Les tentatives faites pour joindre une
source orale ont été infructueuses.
Publications :
Africa Confidential, Africa Research Bulletin.
Sites Internet, y compris :
AllAfrica.com, Amnesty International, BBC, Comité
international de la Croix-Rouge, Département d'État
des États-Unis, Direction de l'immigration et de la
nationalité du Royaume-Uni, Haut Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés, Human Rights Watch,
International Crisis Group, Programme des Nations Unies pour le
développement (PNUD), Projet Global IDP, ReliefWeb, US
Committee for Refugees.
Recent information on the deportation of Eritreans to Eritrea by Ethiopia, including who is considered an Ethiopian (2002-July 2004) [ETH42850.E] (Response, English)