Catholic Church and Catholicism in China; treatment of Catholics; relations between the underground and open Churches; differences between Catholic worship in China and elsewhere; differences in practice between the underground Church and the open Church; beliefs, practices, holidays and ceremonies; update to CHN33002.EX of 8 October 1999 regarding Christians in Fujian province [CHN33598.EX]

Renseignements généraux

Le catholicisme est l'une des cinq confessions autorisées en Chine et, tout comme pour les autres religions (le protestantisme, le bouddhisme, le daoïsme et l'islam), il est surveillé par une [traduction] « association patriotique » qui, selon Human Rights Watch (HRW), est [traduction] un « élément clé de la bureaucratie étatique » relevant du Bureau des affaires religieuses (janv. 1992). Selon un rapport de la Freedom House intitulé The Catholic Church in China, l'Association patriotique catholique (APC) de Chine a été créée sur un fond de controverse et de conflit (1987, 23-24; voir également Madsen 1998, 37-40). La controverse portait sur l'application de la [traduction] « politique de la triple autonomie » voulant que les organisations religieuses chinoises soient autonomes sur les plans de l'administration, du financement et de la propagation de leur foi (HRW oct. 1997, 13). Selon Human Rights Watch, cette controverse a créé une division entre l'Église [traduction] « officielle » (également appelée Église autorisée par le gouvernement ou Association patriotique catholique - APC) et l'Église catholique [traduction] « clandestine » (également appelée Église universelle ou Église affiliée au Vatican) :

[traduction]

les catholiques de la Chine sont confrontés à un problème particulier parce que la politique de la « triple autonomie » exige que les liens avec le Vatican sont rompus et que les évêques soient élus au niveau local au lieu d'être nommés par le pape. Pour les croyants, à la différence des autorités, le lien avec le Vatican n'est pas une question politique : il fait plutôt partie intégrante de leur catholicisme. Ainsi, nombre de catholiques n'ont pas tenu compte des décrets pris par le gouvernement et ont formé des groupes clandestins. (1982, 3).

Selon le rapport du Département d'État des États-Unis intitulé Annual Report on International Religious Freedom for 1999, il y a quatre millions de fidèles inscrits à l'Église catholique officielle de Chine, 4 600 églises et 5 000 ecclésiastiques (9 sept. 1999). Dans un article publié en janvier 2000, l'agence Xinhua signale qu'il y a près de cinq millions d'adeptes et 5 000 églises (6 janv. 2000a). Selon le Vatican, l'Église catholique clandestine comprendrait [traduction] « quelque 10 millions d'adhérents » (Annual Report on International Religious Freedom 9 sept. 1999). Un tableau détaillé de statistiques pour 1996 relatives aux deux Églises, officielle et clandestine, tiré du site Web du Hong Kong Holy Spirit Study Centre (catholique), est annexé à la présente réponse approfondie.

Traitement des catholiques

Selon l'Annual Report on International Religious Freedom for 1999, les autorités continuent de mener la vie dure aux catholiques ayant des liens avec l'Église clandestine; elles les harcèlent, les arrêtent, les condamnent à verser des amendes ou les mettent en détention (9 sept. 1999). Human Rights Watch a également rendu compte du harcèlement qu'ont subi des catholiques de la Chine en 1999 :

[traduction]

le gouvernement a poursuivi la campagne qu'il mène depuis longtemps visant à forcer les congrégations catholiques à s'inscrire auprès du Bureau des affaires religieuses. La campagne, concentrée dans les parties des provinces de Zhejiang et de Hebei qui comprennent un grand nombre de catholiques, a été marquée de détentions, de disparitions, de mauvais traitements, d'impositions d'amendes et de harcèlement. Des arrestations qui ont eu lieu à Wenzhou, dans le Zhejiang, jusqu'en septembre, et ont obligé certains ecclésiastiques à entrer dans la clandestinité. Le 13 mai, le père Yan Weiping de Hebei a été trouvé mort dans une rue de Pékin. Il avait déjà été appréhendé plus tôt dans la même journée, au moment où il célébrait la messe. Cet incident n'a pas été élucidé (déc. 1999).

Le 23 janvier 2000, la Fondation du cardinal Kung, organisme dont les bureaux se trouvent aux États-Unis et qui appuie l'Église clandestine de la Chine, a fait état de l'arrestation de cinq catholiques de Hebei, dont l'évêque de l'Église clandestine.

Rapports entre l'Église catholique officielle et l'Église catholique clandestine

Selon le rapport publié par Human Rights Watch (HRW) et intitulé China: State Control of Religion :

[traduction]

La Conférence des évêques catholiques de Chine, institution nationale suprême, est responsable de l'application de la politique de la « triple autonomie » et de l'amélioration de la sélection et de l'ordination des évêques. En vertu de la politique de la triple autonomie conçue pour empêcher toute influence étrangère dans les affaires religieuses, il incombe à chaque organisation religieuse d'être autonome dans son administration, dans son financement et dans la propagation de sa foi. La nomination des évêques est au coeur du litige qui oppose la Chine et le Vatican étant donné qu'elle remet directement en question l'autorité du pape. L'Association patriotique catholique (APC) de la Chine est une organisation de masse composée de laïcs et d'ecclésiastiques. Relevant du parti et du gouvernement, elle a pour mandat de réunir tous les catholiques dans le patriotisme et d'aider l'église catholique à mettre en oeuvre la politique de la triple autonomie (HRW oct. 1997).

Le même rapport affirme qu'en 1997, certains signes semblaient indiquer que la distinction entre les deux Églises s'estompait quelque peu :

[traduction]

bien qu'il n'y ait pas de distinction précise entre les deux types de catholiques, les membres de l'Église clandestine reconnaissent l'autorité du Vatican et refusent d'inscrire leurs églises ou de se soumettre à l'autorité du Bureau des affaires religieuses ou à celle de l'Association patriotique catholique de Chine. Les deux églises ont des divergences profondes dans certains dossiers; dans d'autres, elles collaborent ouvertement. Dans certains cas, des membres de l'Église officielle ont fait secrètement la paix avec Rome (ibid.).

Richard Madsen, professeur de sociologie à l'Université de Californie à San Diego signale lui aussi, dans son livre intitulé China's Catholics: Tragedy and Hope in an Emerging Civil Society, que le Vatican et les dirigeants de l'Église officielle sont en communication.

[Traduction]

À certains endroits, des émissaires secrets du Vatican sont allés rencontrer des dirigeants de l'Église chinoise, souvent en se faisant passer pour des touristes, et ils ont récité des directives en latin qu'ils avaient apprises par coeur; au moyen de ces directives, le Vatican donnait son approbation officielle à la nomination de certains évêques à la tête de leur diocèse, et ce même si cette nomination avait également été approuvée par l'Association patriotique catholique de Chine. Des rapports publiés en Occident affirment que la nomination d'un tiers des évêques de l'Église officielle ont reçu l'assentiment du Vatican; des sources fiables non publiées avancent un chiffre qui est beaucoup plus élevé (Madsen 1998, 41-42).

Selon le numéro de novembre-décembre 1999 de Tripod, publié par le Hong Kong Holy Spirit Study Centre, un évêque de l'Église clandestine a succédé à l'évêque de l'Église officielle dans la province de Gansu après la mort de ce dernier en septembre 1999, succession qu'ont saluée les prêtres des deux Églises. La même publication a signalé qu'un évêque de la province de Henan, qui avait fait partie auparavant de l'Église clandestine, avait été intégré dans l'Église de l'APC, devenant ainsi un membre de la Conférence des évêques de l'Église catholique de Chine, conférence qui a reçu l'aval du gouvernement (ibid.). China's Catholics signale qu'il existe le même genre de collaboration et de solidarité dans la province du Fujian. En effet, reprenant les informations provenant du rapport de 1994 de l'Union of Catholic Asian News (UCAN), China's Catholics a signalé [traduction] « qu'une communauté catholique officielle avait aidé une communauté "clandestine" à se construire une nouvelle église » (Madsen 1998, 61).

Un rapport du 21 mai 1999 de l'UCAN repris dans le China Study Journal cite les propos d'un dirigeant de l'Église clandestine selon lequel [traduction] « les divisions au sein de l'Église ont eu une grande incidence sur la vie familiale et religieuse des laïcs » (août 1999, 52). Le rapport, qui est annexé à la présente réponse, donne l'exemple d'une famille du diocèse de Mindong (situé dans la ville de Muyang, au Fujian), dont quelques membres appartiennent à l'Église officielle et d'autres à l'Église clandestine (ibid.). Le rapport en arrive à la conclusion suivante :

[traduction]

l'Église officielle et l'Église clandestine collaborent à un certain niveau même au Fujian, où plusieurs catholiques vont en pèlerinage au sanctuaire du Rosaire de l'Église officielle à Changle et où les deux organisations partagent au moins une église selon un horaire fixe; toutefois, les dialogues entre les dirigeants des deux Églises n'ont en général rien donné (ibid., 53).

Selon l'agence de presse ZENIT, l'évêque coadjuteur de Hong Kong, monseigneur Zen Ze-Kiun, a exprimé sa déception devant le refus des autorités chinoises de permettre une visite papale (7 sept. 1999). Toutefois, monseigneur Zen a affirmé que les catholiques de la Chine étaient essentiellement unis.

[Traduction]

« J'aimerais apporter une clarification en ce qui a trait à la Chine, parce que nombre de personnes soutiennent qu'il existe une nette différence entre les deux Églises, comme elles les appellent. En réalité, ce ne sont pas les catholiques qui ont créé cette division; c'est le gouvernement qui l'a créée. Même l'Église dite patriotique est composée de catholiques et le fait que le Saint Père a "secrètement" reconnu un grand nombre d'évêques de cette église est un secret de Polichinelle ».

Selon Kim-Kwong Chan, chercheur d'honneur à l'Université chinoise de Hong Kong et auteur de nombreuses publications sur le christianisme en Chine, les efforts faits pour normaliser les relations entre le Vatican et l'Église de l'APC ont eu pour effet une intensification des pressions exercées sur les ecclésiastiques de l'Église catholique clandestine (15 déc. 1999). Selon Kim-Kwong Chan, des ecclésiastiques de l'Église clandestine ont été détenus; même s'ils n'avaient pas été appréhendés officiellement, ils ont été gardés au secret et ont subi une [traduction] « éducation patriotique intense » (ibid.).

Selon des articles de presse, des porte-parole du Vatican ont exprimé leur [traduction] « étonnement » et leur [traduction] « déception » devant l'ordination de cinq nouveaux évêques par l'Association patriotique catholique le 6 janvier 2000, le même jour que le pape Jean-Paul II a ordonné 12 nouveaux évêques (ANSA 4 janv. 2000; BBC 4 janv. 2000; Xinhua 6 janv. 2000a). Selon le professeur Madsen, cette mesure a semé la consternation même parmi les fidèles de l'Église officielle et pourrait inciter des catholiques à joindre les rangs de l'Église clandestine; le professeur Madsen a signalé également qu'il avait entendu dire que des séminaristes ayant des liens avec l'APC avaient refusé d'assister à la cérémonie d'ordination (26 janv. 2000).

Pratique catholique en Chine

Dans China's Catholics, le professeur Richard Madsen a souligné que les connaissances que l'on a de l'église catholique en Occident ne s'appliquent pas forcément au catholicisme chinois.

[Traduction]

Les connaissances que l'on a en Occident de l'Église catholique ne sont pas directement applicables au catholicisme de la Chine. Les réalités de la vie catholique en Chine viennent rapidement remettre en question les préconceptions que nous pourrions en avoir et nous obligent rapidement (plus rapidement encore que dans les cas où nous étudions des religions dont nous connaissons si peu que rien ne nous surprend) à nous poser des questions sérieuses et éventuellement fécondes sur les facteurs qui rendent l'Église en Chine si différente de l'Église en Occident (1998, 5).

Le professeur Madsen a également affirmé ce qui suit en ce qui a trait aux catholiques de Chine.

[Traduction]

Dans leur pratique sociale toutefois, les catholiques [en Chine] se comportent en tant que groupe ethnique, comportement qui s'est accentué avec les persécutions qu'ils sont subies sous le régime maoïste et la discrimination dont ils ont fait l'objet pendant le régime de Deng Xiaoping. [...] Même si les catholiques se définissent comme des personnes qui croient aux enseignements de Dieu, que l'on distingue du Grand enseignement (xin da jiao), - c'est-à-dire la religion folklorique chinoise -, en pratique, ils considèrent comme catholiques des personnes qui semblent être fondamentalement agnostiques. Ils font la distinction entre les « vrais croyants » (xinde zhen) et les personnes « indifférentes » (lengdan, littéralement « froid et faible »). Les personnes extrêmement indifférentes ne mettent jamais les pieds à l'intérieur de l'église, ne prient jamais et se montrent sceptiques à l'égard de toutes les doctrines catholiques (1998, 54).

Selon le professeur Madsen, pour certains des catholiques ruraux, l'identité catholique joue un rôle semblable à celui de l'ethnicité et tout catholique conserve cette identité peu importe son niveau de pratique.

[Traduction]

Les personnes élevées dans la tradition catholique et qui vivent au sein d'une famille catholique ont besoin des cérémonies catholiques pour exprimer leur identité sociale - leur appartenance à une famille ou à une lignée particulière - même si elles ne croient pas aux préceptes catholiques. Tant qu'elles auront besoin d'une telle appartenance, ce qui sera le cas si elles vivent et travaillent près de leur communauté rurale, elles conserveront leur identité catholique.

[...]

De toute évidence, pour certains catholiques ruraux, l'enseignement de Dieu est une croyance réelle. Ils croient en ces doctrines et y ont recours pour donner un sens à leurs expériences personnelles. Ils s'engagent à prier régulièrement et à recevoir les sacrements. Ils sont prêts à souffrir pour leurs croyances. Par ailleurs, qu'ils croient ou non en son enseignement, la plupart des catholiques ruraux considèrent que leur religion leur confère un statut, hérité de leurs parents, auquel ils ne peuvent renoncer même s'ils le voulaient (1998, 54-56).

Au cours d'un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, le professeur Madsen a déclaré qu'il est difficile de distinguer les membres de l'Église officielle de ceux de l'Église clandestine en n'utilisant comme critères que leurs pratiques et leurs rituels (11 janv. 2000). Le professeur Madsen a également affirmé que le catholicisme chinois est en général plus conservateur que la pratique catholique ailleurs au monde; il s'apparente davantage au catholicisme d'avant le Concile Vatican II. Ce Concile, qui s'est tenu de 1961 à 1965 a modernisé l'Église catholique à l'échelle mondiale (Encyclopaedia of Religion 1987, 435). Toutefois, l'Église officielle de Chine n'a commencé à utiliser les textes issus du Concile qu'au milieu des années 1980 (Madsen 1998, 139).

Eriberto Lozada, professeur d'anthropologie à l'Université Butler d'Indianapolis qui s'est rendu dans le sud de la Chine pour effectuer des recherches sur les communautés catholiques, a souligné lui aussi l'importance du Concile Vatican II pour la pratique catholique. Toutefois, il a affirmé que la diffusion dans l'Église officielle de textes publiés à la suite du Concile a fait en sorte que ses pratiques se sont rapprochées de celles de l'Église catholique ailleurs tant et si bien que [traduction] « les messes célébrées dans la plupart des églises officielles sont pareilles à celles célébrées à Hong Kong ou à Taiwan » (12 janv. 2000). Eriberto Lozada a de plus ajouté que [traduction] « parfois, l'Église "clandestine" adopte des pratiques qui peuvent être remises en question si on tient compte de l'orthodoxie catholique ».

Le professeur Madsen a affirmé que les catholiques se distinguent des autres éléments de la société chinoise par leur rites funèbres (11 janv. 2000). Il fournit des précisions dans Chinese Catholics :

[traduction]

même les personnes qui sont extrêmement indifférentes participent au seul rituel qui les distingue de tous les non-catholiques - les obsèques catholiques. Presque tous les catholiques ruraux enterrent leurs morts d'une façon qui leur est propre, même si elle ressemble à la façon d'enterrement des paysans non catholiques. [...] Ce qui distingue les obsèques de l'enseignement de Dieu de celles du Grand enseignement est le fait que les membres de la famille ne se prosternent pas devant le cercueil, ne brûlent pas d'encens ni de faux billets de banque et ne disposent pas d'offrandes de nourriture près du cercueil. Ce sont là des rituels du « culte des ancêtres », rituels qui étaient à l'origine de la controverse sur les rites. Ces rituels étaient permis par les missionnaires jésuites au dix-septième siècle mais le pape Clément XI les a interdits au début du dix-huitième siècle. Au lieu de pratiquer ces rites interdits, les paysans catholiques aspergent le cercueil d'eau bénite et récitent des prières pour le mort. Sur le tumulus ou la pierre tombale, il n'y a souvent qu'une simple croix au lieu de la petite plateforme où les non-catholiques déposent des offrandes de nourriture.

Même les personnes qui sont nées dans une famille catholique mais qui ne croient plus aux doctrines catholiques, qui ne mettent jamais les pieds à l'église ni ne prient, organisent des obsèques catholiques à leurs parents (1998, 54, 55).

Michael Szonyi, professeur d'histoire à l'Université de Toronto, qui a effectué de nombreuses recherches sur la religion populaire dans le Fujian, a lui aussi souligné, au cours d'un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, l'importance des obsèques dans la communauté catholique (17 janv. 2000).

Le professeur Madsen a ajouté que les pratiques catholiques du baptême et de la communion sont généralisées chez les catholiques chinois pratiquants; toutefois, dans les régions où il y a pénurie de prêtres, on procède à des [traduction] « baptêmes à la maison » avant que le baptême ne soit donné par un prêtre (20 janv. 2000). Selon le professeur Madsen, les dévotions à la Sainte Vierge jouent un rôle important dans la pratique catholique chinoise (ibid.). Le professeur Madsen a par ailleurs affirmé que nombre de catholiques chinois ont des noms chrétiens; ces derniers tendent toutefois à être très simples et sont peu variés (ibid.).

Eriberto Lozada a également affirmé, en ce qui a trait à la similarité entre la pratique catholique chinoise et celle que l'on retrouve ailleurs, que

[traduction]

généralement, les catholiques chinois ont les mêmes croyances, pratiques, fêtes et cérémonies que les catholiques à Hong Kong, à Taiwan et ailleurs au monde (il existe des différences en ce qui concerne l'importance accordée à certains événements, et notamment au jour de l'Assomption dans la liturgie chinoise) (12 janv. 2000).

Le catholicisme dans le Fujian

De l'information concernant le catholicisme dans le Fujian est rare parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Le professeur Szonyi a signalé, qu'en général, la communauté catholique du Fujian comprend un grand nombre de personnes qui se sont converties personnellement (c'est-à-dire, des gens qui n'appartiennent pas à des groupes qui se sont convertis à différents moments de l'histoire de Chine); la communauté a de nombreux liens avec l'étranger (17 janv. 2000).

Ce qui suit est une chronologie établie à partir de sources d'information récentes qui mentionnent des personnes, églises et activités catholiques dans le Fujian.

  • 1997
  • Un index des églises catholiques dans la Chine continentale, daté de 1997 et publié sur le site Web du diocèse catholique de Hong Kong, mentionne deux églises catholiques dans le Fujian : West Gate Catholic Church, 164 Guxi Road, Fuzhou, Fujian 350000; et la Gulangyu Sacred Heart Church, 34 Lujiao Road, Xiamen, Gulangyu, Fujian, 361000
  • 3 mai 1998
  • Han Xiaogang est ordonné prêtre à l'église Cheng Guan, à Fu'an, au cours d'une cérémonie célébrée par monseigneur Zheng Changcheng, évêque de Fuzhou (China Study Journal avr. 1999, 41, qui donne comme sa source le Journal of the Catholic Church in China)
  • 27 juillet 1998
  • L'Association patriotique catholique de Fuzhou tient sa quatrième assemblée représentative; le révérend Xu Zhihui est élu président et le révérend Zhang Kangguang est élu secrétaire général (China Study Journal avr. 1999, 36, qui donne comme sa source le Journal of the Catholic Church in China)
  • Juillet-août 1998
  • La ville de Fuzhou tient un camp d'été d'un mois pour les enfants à l'église Fan Chuan Pu (China Study Journal avr. 1999, 42, qui donne comme sa source le Journal of the Catholic Church in China)
  • Décembre 1998
  • Le père Cai Bingrui du Fujian figure parmi les participants à une conférence du Comité de liturgie de la Conférence des évêques de Chine (China Study Journal avr. 1999, 29, qui donne comme sa source le Journal of the Catholic Church in China)
  • 15 avril 1999
  • Malgré la destruction par le gouvernement, au début mars, de 13 églises clandestines à Changle qui avaient été construites sans permission, les catholiques à Fuzhou arrivent encore à célébrer la liturgie de Pâques, mais certains sont obligés de le faire clandestinement (China Study Journal avr. 1999, 31, qui donne comme sa source UCA News)
  • Juillet 1999
  • Monseigneur Xie Shiguang et un nombre imprécis de prêtres de l'Église clandestine de Mindong, au Fujian, seraient assignés à domicile (Tripod, nov.-déc. 1999, qui donne comme sa source UCA News)
  • 27 septembre 1999
  • Monseigneur Joseph Zheng Changcheng de Fuzhou cité dans un article sur les relations entre la Chine et le Vatican (China Study Journal août 1999, 51, qui donne comme sa source UCA News)
  • 6 janvier 2000
  • Monseigneur Zhan Silu du diocèse de Mingdong dans le Fujian est parmi les évêques ordonnés par l'APC (Xinhua 6 janv. 2000b).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas ni ne prétend apporter de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.

Annexe


Statistiques estimées relatives à l'Église catholique en Chine , 1996

  • Nombre de catholiques
  • 10 000 000
  • Nombre de diocèses
  • 138
Nombre d'évêques :

  • -- dans l'Église officielle
  • 70
  • -- dans l'église clandestine
  • 60
Nombre de prêtres :

  • -- dans l'Église officielle
  • 1 000
  • -- dans l'Église clandestine
  • 1 000
Nombre de soeurs :

  • -- dans l'Église officielle
  • 2 000
  • -- dans l'Église clandestine
  • 2 000

Nombre de séminaires:


  • -- dans l'Église officielle
  • 24
  • -- dans l'Église clandestine
  • 10
Nombre de séminaristes :

  • -- dans l'Église officielle
  • 1 000
  • -- dans l'Église clandestine
  • 700
Nombre de noviciats :

  • -- dans l'Église officielle
  • 40
  • -- dans l'Église clandestine
  • 20
Nombre de soeurs et de femmes en formation :

  • -- dans l'Église officielle
  • 1 500
  • -- dans l'Église clandestine
  • 1 000

Références


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Madsen, Richard. Université de Californie, San Diego. Département de sociologie. 26 janvier 2000. Entretien téléphonique.

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Szonyi, Michael. Université de Toronto. Département d'histoire. 17 janvier 1999. Entretien téléphonique.

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Document annexé


China Study Journal. Août 1999. « Divided Church Splits Families, Hampers Evangelisation ». (UCA News 21 mai 1999).

Associated documents