Intertribal marriages (especially between the Malinkes and the Peuhls) and perception of these marriages; protection offered by the state in the event that parents oppose an interethnic marriage [GIN42655.FE]

Selon les Country Reports 2003, les Guinéens s'identifient fortement à leur groupe ethnique (25 févr. 2004, sect. 5). Ce même rapport indique que les mariages interethniques se produisent [traduction] « avec relativement peu de fréquence » (ibid.). Toutefois, il convient de signaler que deux autres sources consultées par la Direction des recherches avaient des opinions différentes.

Lors d'un entretien téléphonique le 3 juin 2004, un représentant de l'ambassade de la Guinée à Ottawa a fourni l'information qui suit. Les mariages entre membres d'ethnies ou de tribus différentes sont chose courante en Guinée. Par exemple, le représentant a indiqué qu'il appartenait au groupe Baga alors que sa femme était Soussou. De plus, le représentant a affirmé que, en général, il y a des mariages entre des Malinkés et des Peuls sans qu'il y ait de problèmes. Alors que les mariages mixtes sont une source de conflit dans certaines familles, la société est généralement très tolérante en la matière. Le représentant a indiqué qu'il y a même beaucoup de mariages entre chrétiens et musulmans en Guinée.

Le président de l'Organisation guinéenne pour la défense des droits de l'homme a fournit l'information suivante lors d'un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, le 3 juin 2004. Selon lui, les mariages mixtes sont actuellement très courants en Guinée. Le président a corroboré ce qu'affirmait le représentant de l'ambassade quant au fait que les mariages mixtes ne créent habituellement pas de graves problèmes, sauf dans certaines familles, où les parents de l'homme ou de la femme s'y opposent. En général, les problèmes surviennent dans le cas de religions (chrétiens et musulmans) ou de classes sociales différentes, plutôt que dans le cas de groupes ethniques différents. Un couple qui décide de se marier malgré l'opposition parentale risque d'être rejeté par la famille. Il peut même se produire des cas où la parenté contrariée devient violente. Le représentant se souvient d'un cas, il y a longtemps, où un parent avait menacé de frapper le prétendant. Dans les cas de menaces ou de violence de la part d'un parent qui s'oppose au mariage mixte, le président a signalé que le problème se règle habituellement dans la famille et que la police se tient à l'écart, à moins qu'il y ait des blessures graves. Le président a terminé en affirmant que, en Guinée, les coutumes sont plus respectées que les dispositions du Code pénal.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Ambassade de la Guinée, Ottawa. 3 juin 2004. Entretien téléphonique avec un représentant.

Country Reports on Human Rights Practices 2003. 25 février 2004. Département d'État des États-Unis, Washington DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2003/27731.htm [Date de consultation : 2 juin 2004]

Organisation guinéenne pour la défense des droits de l'homme (OGDH). 3 juin 2004. Entretien téléphonique avec le président.

Autres sources consultées


Publications : Ethnic Groups Worldwide, Lonely Planet - West Africa,

World Directory of Minorities

Sites Internet, y compris : Amnesty International (AI), Boubah.com, European Country of Origin Information Network (ECOI), Human Rights Watch (HRW), Jeune Afrique - L'Intelligent, World News Connections (WNC)

Associated documents