Consequences of refusing to assume an inherited position of tribal or clan chief and state protection available to the individual [GHA41340.E]

L'information suivante a été fournie par un expert-conseil en développement international qui a travaillé auprès d'organismes tels que l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et UN-HABITAT, qui est également un ancien maître de conférence à l'University of Cape Coast (UCC), au Ghana, et dont la thèse de doctorat portait sur l'ethnographie d'Obo, au Kwawu :

[traduction]
Selon le recensement de 1960, le plus récent [et] le plus complet qui soit, les Akans, à savoir les personnes des groupes ethniques qui parlent les langues akans, représentent environ 46 p. 100 de la population, dont 20 à 25 p. 100, de surcroît, parle une langue akan comme langue seconde.
Même s'il existe des dizaines de catégories politiques distinctes (des tribus si vous voulez, mais à un niveau politique un peu plus élevé qu'une tribu selon la catégorisation anthropologique) au sein du groupe des Akans, ils sont remarquablement semblables (comme la culture germanique en Autriche et dans certaines parties de la Suisse). Ils s'étendent également vers l'ouest jusqu'à environ un tiers de la Côte d'Ivoire, dans la moitié sud du pays.
Je dirais que les conséquences du refus d'une fonction sont les mêmes pour tous les groupes. Les jeunes hommes ne veulent pas [être] choisis car cela leur demande temps et argent, et leur offre peu du genre de récompenses qu'ils recherchent. Ils subissent la colère des aînés, mais il n'existe aucune preuve que cela leur soit préjudiciable. Ils ne sont pas en danger.
Selon le peu que je connais au sujet du groupe patriarcal des Ewes, qui habitent principalement la région de la Volta au Ghana et au Togo - qui constituent le deuxième groupe ethnique en importance - et selon mes connaissances du groupe patriarcal des Ga-Adangbes, près de Accra, et des groupes patriarcaux Moshes comme les Dagomba près de Tamale et le reste de la région du Nord jusqu'à Ouagadougou (qui portent des peaux au lieu d'utiliser un tabouret pour symboliser la position de chef) [...] on peut faire les mêmes affirmations au sujet de ces groupes.
J'ai discuté de cette question avec des amis que je tiens en estime, particulièrement [...] le chef nominal et informel de la communauté ghanéenne de l'île de Vancouver (un de mes amis depuis la fin des années 60 alors que nous étions étudiants aux cycle supérieur à l'UBC [University of British Colombia]) et il partage mon opinion (29 avr. 2003).

Dans une communication écrite ultérieure, l'expert-conseil en développement international a fourni les observations additionnelles suivantes :

[traduction]
Selon les discussions entre Ghanéens d'ici [à Victoria, en Colombie-Britannique], il semble que la notion de punition physique en conséquence du refus d'un tabouret est une croyance répandue chez les chrétiens évangélistes, qui provient probablement des missionnaires qui prêchaient que les croyances traditionnelles liées aux ancêtres et aux dieux (intrinsèques au système de chefferie traditionnel) est un culte voué au diable. On ne signale aucun cas d'une personne ayant subi des préjudices parce qu'elle a refusé un tabouret. (Les personnes qui refusent, généralement de jeunes hommes qui perçoivent ces devoirs comme une obligation imposée, restent simplement à l'écart pendant quelques années jusqu'à ce que les anciens se calment, et ils n'ont donc pas accès au territoire du tabouret pendant cette période; [mais] la plupart d'entre [eux] poursuivent une carrière dans la ville, ils ne ressentent donc pas la perte).
D'autres Ghanéens sont plutôt offensés que de telles idées soient propagées; [...] que leur culture et leur société ne sont pas si sévères (22 mai 2003).

Le directeur du Centre d'études africaines de l'université de Cambridge et co-responsable d'une conférence tenue en janvier 2003, à Accra, au Ghana, intitulée [traduction] « Chefferie en Afrique : Culture, gouvernance et développement » a corroboré l'information susmentionnée et affirmé que, [traduction] « en général, il n'y a pas de conséquences négatives graves liées au refus d'un tabouret » (22 mai 2003a) et que [traduction] « je n'ai jamais entendu dire qu'une personne a été ciblée parce qu'elle avait refusé un tabouret » (23 mai 2003).

Un professeur auxiliaire d'études africaines de l'université de l'Indiana et auteur de » Asante Queenmothers: A Study in Female Authority », a fourni l'information suivante concernant les conséquences du refus d'un tabouret :

[traduction]
En autant que je sache, chez les Akans, une personne qui refuse un tabouret n'encourt pas de pénalité ou de risque. Je ne connais aucune coutume qui dicterait cette pratique et je n'en connais aucun cas. Il se peut, en fait, que les gens soient très contrariés et qu'ils exercent une très grande pression sur la personne. Par exemple, il y a souvent de la compétition entre les lignées pour savoir laquelle des personnes qualifiées sera le chef (ou la reine-mère). Il se peut que le choix de la lignée X s'arrête sur Kofi, mais que Kofi ne veuiile vraiment pas occuper cette fonction parce qu'il vit à Londres où ses affaires vont bien et qu'il ne souhaite pas revenir. Cependant, s'il ne revient pas, la lignée devra renoncer à la fonction au profit d'une autre lignée et il sera difficile de l'obtenir de nouveau. Cette branche de la famille fera donc tout en son pouvoir pour convaincre la personne. Mais je n'ai jamais entendu parler de situation violente ou dangereuse. Cela ne signifie pas que c'est impossible. Il y a eu toutes sortes d'incidents violents lors de différends concernant les tabourets, mais ils concernent une personne qui désire être chef et un groupe de personnes qui tentent de l'en empêcher, ou de le destituer de sa fonction. Il est très rare que des différends aient lieu au sujet d'une reine-mère. Cependant, il est certain qu'il y a eu beaucoup de violence pendant les années 80 et 90 au sujet de ces questions. Lorsqu'il a « accédé au tabouret », le nouveau Asantehene a déclaré, entre autres, qu'il allait mettre un terme au conflit incessant au sujet de la chefferie (6 mai 2003).

Même si une source universitaire laisse entendre qu'une personne qui refuse un tabouret pourrait faire l'objet de préjudices (professeur auxiliaire de sociologie 5 mai 2003), aucune information corroborante n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. En outre, aucune preuve documentaire sur les conséquences pour une personne qui refuse d'assumer les fonctions de chef héréditaire d'un clan ou d'une tribu n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Concernant la protection de l'État, le directeur du Centre des études africaines de l'université de Cambridge a affirmé que [traduction] « la police protégerait à coup sûr toute partie confrontée. [...] La démocratie a cours depuis quelque temps maintenant et une personne qui souhaite faire redresser des torts peut se prévaloir de plusieurs recours juridiques » (22 mai 2003b).

Selon un professeur auxiliaire de sociologie à l'université de Victoria, l'État a créé d'autres niveaux décisionnels pour résoudre les différends concernant la chefferie, à savoir, les conseils traditionnels et les chambres régionales et nationales des chefs (5 mai 2003). Lors d'un récent forum organisé pour les chefs du district de Ga, des organisations de la société civile et l'Assemblé du district, qui a pour but de rapprocher la société civile aux questions de développement du district, les questions de chefferie soulevées comprenaient les différends territoriaux et la mauvaise gestion des fonds provenant de la vente de terres (The Accra Daily Mail 30 avr. 2003a). Nii Mohenu, chef Abokobi, affirme qu'un autre [traduction] « problème fréquent soulevé concerne la situation où deux chefs ou plus revendiquent l'autorité sur un seul village » (ibid.). Dans un autre article de The Accra Daily Mail, le ministre de la région centrale, Isaac Eduosar Edumadze, aurait affirmé que les différends territoriaux et ceux concernant la chefferie constituent les problèmes les plus importants de sa région, que 28 dossiers relatifs à la chefferie sont en instance devant la Chambre régionale des chefs et que 22 dossiers sont en appel devant les différents conseils traditionnels (30 avr. 2003b). Les différends portent sur [traduction] « le choix de la personne qualifiée pour occuper le tabouret après le décès d'un chef suprême ou même de son vivant » (The Accra Daily Mail 30 avr. 2003b). Le professeur auxiliaire de sociologie de l'université de Victoria a ajouté [traduction] « [qu'il] y a eu plusieurs cas où ces associations de chefs n'ont pas pu régler leurs différends. Dans ces circonstances, la police, et parfois l'armée, interviennent pour supprimer la violence qui en résulte » (5 mai 2003).

Pour plus de renseignements sur les traditions de succession concernant les fonctions héréditaires, y compris sur les conséquences du refus d'une fonction, veuillez consulter GHA39781.E du 1er novembre 2002.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


The Accra Daily Mail. 30 avril 2003a. Vol. 4, no 309. « Ga District Records High Chieftaincy Disputes ». http://www.accra-mail.com/story.aspID=4411 [Date de consultation : 30 avr. 2003]

_____. 30 avril 2003b. Vol. 4, no 309. Kweku Darko-Ankrah et Charles Mensah. « Chieftaincy and Land Disputes: Bane of the Central Region ». http://www.accra-mail.com/story.aspID=3107 [Date de consultation : 30 avr. 2003]

Directeur, African Studies Centre, University of Cambridge, Cambridge, R.-U. 23 mai 2003. Communication écrite.

_____. 22 mai 2003a. Communication écrite.

_____. 22 mai 2003b. Communication écrite.

Expert-conseil en développement international, Victoria, Colombie-Britannique, et ancien maître de conférence, University of Cape Coast (UCC), Ghana. 22 mai 2003. Communication écrite.

_____. 29 avril 2003. Communication écrite.

Professeur auxiliaire d'études africaines, Indiana University, Bloomington, Indiana. 6 mai 2003. Communication écrite.

Professeur auxiliaire de sociologie, University of Victoria, Victoria, Colombie-Britannique. 5 mai 2003. Communication écrite.

Autres sources consultées


Africa Research Bulletin

Bases de données de la CISR

L'Institut d'études africaines à l'université du Ghana n'a pas été en mesure de fournir de l'information concernant le sujet susmentionné dans les délais prescrits pour la présente réponse.

NEXIS

Les tentatives faites pour joindre d'autres sources universitaires ont été infructueuses.

Sites Internet, y compris :

Accra Daily Mail

Africa Confidential

Africa Online

AllAfrica.com

BBC Africa

The Daily Guide

European Country of Origin Information Network

Ghana Review

The Ghanaian Chronicle

Ghanaweb.com

Ingenta

News in Ghana

Norwegian Council for Africa

Princeton University - African Studies Resources

Réseau d'information régional intégré (IRIN)

U.S. Library of Congress: Ghana Country Study

Moteur de recherche :

Google

Associated documents