Réponses aux demandes d'information

22 décembre 2020

Pakistan : information sur la situation socioéconomique, y compris la composition ethnique et religieuse, et l’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation et aux services sociaux et de santé, particulièrement à Lahore, à Islamabad, à Karachi et à Hyderabad (2018-décembre 2020)

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu national

D’après le sommaire provisoire [1] du recensement de la population et du logement mené par le Bureau de la statistique du Pakistan (Pakistan Bureau of Statistics - PBS) en 2017, la population du Pakistan se chiffrait à 207 774 520 habitants (Pakistan s.d., 1). La même source signale que, de ce nombre, 106 449 322 étaient de sexe masculin, 101 314 780 étaient de sexe féminin et 10 418 étaient transgenres (Pakistan s.d., 1). Selon la Banque mondiale, la population totale du Pakistan en 2019 s’élevait à 216 565 318 habitants (Banque mondiale 2019a). La même source cite des données statistiques de la Division de la population des Nations Unies selon lesquelles 37 p. 100 de la population au Pakistan vivent dans des régions urbaines (Banque mondiale 2019b).

Dans un rapport sur le développement économique au Pakistan publié par la Banque mondiale en 2020, on peut lire que [traduction] « le Pakistan est un pays multiethnique, comportant un mélange de six groupes ethniques principaux et de nombreuses minorités ethniques. Les trois principaux groupes ethniques sont les Pendjabis, les Pachtounes et les Sindhis » (Banque mondiale 16 sept. 2020, 17). La même source signale qu’il y a plus de 70 langues parlées au Pakistan et que les 5 langues principales sont le pendjabi, le pachto, le sindhi, le seraiki et l’ourdou (Banque mondiale 16 sept. 2020). D’après l’International Religious Freedom Report for 2019 publié par le Département d’État des États-Unis, il ressort des résultats provisoires du recensement de 2017 que 96 p. 100 de la population était musulmane (sans compter les ahmadis), 1,6 p. 100 était hindoue, 1,59 p. 100 était chrétienne, 0,22 p. 100 était ahmadie et 0,32 p. 100 appartenait à une [traduction] « autre » religion, ce qui incluait les baha’is, les sikhs et les parsis (É.-U. 10 juin 2020, 3, 4). La même source ajoute que certains groupes de défense des droits des minorités contestent les résultats du recensement en faisant valoir que le recensement sous-estime leur population (É.-U. 10 juin 2020, 4). Dans le même rapport, il est signalé que, malgré le fait que les ahmadis aient boycotté le recensement, des sources communautaires ont estimé que leur population se chiffrait entre 500 000 et 600 000 habitants (É.-U. 10 juin 2020, 4).

D’après les données sur la criminalité du PBS, ventilées par type d’infraction, il y a eu 683 925 infractions enregistrées au Pakistan en 2017, y compris 8 235 meurtres, 9 499 tentatives de meurtre, 18 363 enlèvements, 1 280 cas de « dacoity » [vol commis par un gang armé (Merriam-Webster s.d.)], 12 458 cas de vol qualifié et 13 833 cas de cambriolage (Pakistan [2017]).

Selon l’enquête sur la population active (Labour Force Survey - LFS) de 2017-2018, menée par le PBS de juillet 2017 à juin 2018 et fondée sur un [traduction] « échantillon représentatif » de 43 361 ménages, le taux de chômage était de 5,8 p. 100 (Pakistan déc. 2018a, i, 15, 35). La même enquête montre que le taux de chômage était de 5,1 p. 100 chez les hommes et de 8,3 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 35). Toujours selon la LFS, le taux de chômage rural se chiffrait à 5 p. 100 dans l’ensemble, à 4,7 p. 100 chez les hommes et à 5,9 p. 100 chez les femmes; le taux de chômage urbain s’élevait à 7,2 p. 100, se chiffrant à 5,6 p. 100 chez les hommes comparativement à 17,5 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 35). D’après l’édition 2019 du rapport sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui cite des données de l’Organisation internationale du Travail (OIT), 23,9 p. 100 des femmes âgées de 15 ans et plus participaient au marché du travail en 2018, comparativement à 81,5 p. 100 des hommes dans la même tranche d’âge (Nations Unies 2019, 318). Le rapport de la Banque mondiale publié en 2020 souligne que [traduction] « [l]es femmes restent en marge du marché du travail au Pakistan, largement confinées à des emplois au sein du secteur agricole » (Banque mondiale 16 sept. 2020, 24).

Selon la LFS de 2017-2018, le taux brut de participation à la population active [2] se chiffrait à 31,7 p. 100 : 48,3 p. 100 chez les hommes et 14,5 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 21). De plus, toujours selon la LFS, dans les régions rurales, ce taux était de 32,7 p. 100 dans l’ensemble, mais de 47,2 p. 100 chez les hommes comparativement à 18 p. 100 chez les femmes; dans les régions urbaines, le taux était de 30 p. 100 dans l’ensemble, mais de 50,3 p. 100 chez les hommes comparativement à 8,4 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 21). La même enquête présente les statistiques suivantes sur la répartition des personnes travaillant dans les domaines non agricoles, dans les secteurs structurés et non structurés :

	2017–18
Total (pourcentage)	Hommes (pourcentage)	Femmes (pourcentage)
Total	100	100	100
Structuré	28	28	28.2
Non structuré	72	72	71.8
Rural	100	100	100
Structuré	24	24.3	22.3
Non structuré	76	75.7	77.7
Urbain	100	100	100
Structuré	31.7	31.4	33.9
Non structuré	68.3	68.6	66.1

(Pakistan déc. 2018a, 32)

Selon le rapport sur l’état des villes pakistanaises en 2018 (State of Pakistani Cities 2018 - SPC 2018) [3], le secteur des services emploie plus de 50 p. 100 du total des personnes ayant un emploi dans [traduction] « chaque grande ville » (Pakistan et Nations Unies 2018, i, 24). La LFS de 2017-2018 présente les statistiques suivantes sur la répartition de l’emploi en fonction du secteur économique :

	2017–18
Total (pourcentage)	Hommes (pourcentage)	Femmes (pourcentage)
Total	100	100	100
Agriculture/exploitation forestière/chasse et pêche	38,5	30,4	67,2
Secteur manufacturier	16,1	16,1	16
Construction	7,6	9,7	0,3
Commerce de gros et de détail	14,9	18,7	1,5
Transports/entreposage et communications	6,2	7,9	0,2
Services communautaires, sociaux et personnels	14,7	14,8	14,6
Autres (y compris l’exploitation minière et de carrières, les secteurs de l’électricité, du gaz et de l’eau, les finances, les assurances, l’immobilier et les services aux entreprises, et [traduction] « les organisations et organismes extraterritoriaux »)	2	2,4	0,2

(Pakistan déc. 2018a, 26)

D’après les données de la Banque mondiale, en 2015, le pourcentage de la population vivant sous le seuil de la pauvreté se chiffrait à 24,3 p. 100 (Banque mondiale s.d.). Selon les statistiques pakistanaises sur la situation sociale et le niveau de vie (Pakistan Social and Living Standards Measurements - PSLM) de 2018-2019, une enquête sur des indicateurs socioéconomiques réalisée par le PBS sur la période allant d’août 2018 à juin 2019, 84 p. 100 des ménages au Pakistan étaient propriétaires de leur [traduction] « unité de logement »; ce chiffre s’élevait à 91 p. 100 dans les régions rurales et à 72 p. 100 dans les régions urbaines (Pakistan juin 2020, vii, 121-122). Selon un rapport publié en mars 2017 par la Banque mondiale consacré à un projet de financement du logement pour le Pakistan, la pénurie de logements au Pakistan est estimée à 10 millions d’unités et ce déficit s’alourdit, [traduction] « particulièrement dans les régions urbaines » (Banque mondiale 3 mars 2017, 4). La même source signale [traduction] « [qu’]on construit seulement environ de 100 000 à 350 000 unités annuellement », alors que la nouvelle demande annuelle se chiffre entre 400 000 et 700 000 unités (Banque mondiale 3 mars 2017, 4). Il est souligné dans le SPC 2018 que [traduction] « le véritable problème du logement » est que « jusqu’à 60 p. 100 des [logements] se trouvent dans des agglomérations informelles qui n’ont pas de statut légal », ce qui signifie qu’il est « peu probable qu’ils aient accès aux services ou qu’ils soient raccordés aux infrastructures » (Pakistan et Nations Unies 2018, 61). La même source ajoute que [traduction] « [l]es jeunes gens ont de la difficulté à accéder au marché du logement, car il existe peu d’options pour ceux qui cherchent à acquérir un premier logement et le marché locatif est restreint[;] les femmes se trouvent quant à elles dans une situation nettement plus précaire pour ce qui est du droit au maintien dans les lieux, de la propriété foncière et de l’accès au financement » (Pakistan et Nations Unies 2018, 68).

1.1 Éducation et santé

Sur le plan de l’éducation, l’article 25A de la constitution du Pakistan prévoit que [traduction] « [l’]État assure un enseignement gratuit et obligatoire à tous les enfants âgés de 5 à 16 ans, suivant les modalités définies par la loi » (Pakistan 1973).

Selon l’enquête PSLM de 2018-2019, le taux d’alphabétisation chez la population âgée de 10 ans et plus était de 60 p. 100, comparativement à un taux de 58 p. 100 signalé dans l’enquête PSLM de 2013-2014 (Pakistan juin 2020, 19). La même source signale que le taux d’alphabétisation était de 74 p. 100 dans les régions urbaines, comparativement à 51 p. 100 dans les régions rurales, et de 71 p. 100 chez les hommes comparativement à 49 p. 100 chez les femmes (Pakistan juin 2020, 19). De plus, d’après l’enquête PSLM de 2018-2019, le taux d’alphabétisation chez les jeunes au Pakistan, défini comme étant le pourcentage de personnes âgées de 15 à 24 ans [traduction] « qui savent lire et écrire de simples énoncés, peu importe la langue, tout en les comprenant », s’élevait à 72 p. 100 : 79 p. 100 chez les hommes et 64 p. 100 chez les femmes (Pakistan juin 2020, 20). La même source signale que le taux d’alphabétisation des adultes, défini comme étant le pourcentage de la population âgée de 15 ans ou plus qui [traduction] « sait lire et écrire de simples énoncés, peu importe la langue, tout en les comprenant », se chiffrait à 56 p. 100 (Pakistan juin 2020, 20). La même enquête montre que, en 2018-2019, 61 p. 100 de la population âgée de 10 ans ou plus avaient [traduction] « déjà fréquenté l’école » : 73 p. 100 des hommes et 50 p. 100 des femmes avaient « déjà fréquenté l’école » (Pakistan juin 2020, 17). D’après la même source, en 2018-2019, 51 p. 100 de la population âgée de 10 ans ou plus avaient au moins achevé des études primaires (Pakistan juin 2020, 18).

Selon le rapport de la Banque mondiale paru en 2020, les autorités fédérales et provinciales ont adopté des mesures visant à soutenir le maintien des services d’éducation pendant le confinement lié à la COVID-19, y compris une initiative d’enseignement à distance du gouvernement fédéral dans le cadre de laquelle sont diffusés des cours destinés aux élèves de la première à la douzième année par l’entremise du Pakistan Television Network, le télédiffuseur public (Banque mondiale 16 sept. 2020, 19).

Le SPC 2018 signale que les soins de santé dans les villes du Pakistan [traduction] « sont généralement assurés par l’entremise d’établissements des secteurs public, privé et de l’assistance sociale » (Pakistan et Nations Unies 2018, 57). De plus, d’après le même rapport, les gens qui habitent dans de petites villes se rendent [traduction] « couramment » à Karachi, Lahore, Islamabad, Peshawar ou Quetta pour obtenir « des services de santé avancés », si bien que les hôpitaux publics sont « surchargés » (Pakistan et Nations Unies 2018, 57). La même source ajoute qu’il existe [traduction] « des problèmes liés aux vérifications réglementaires touchant la qualité des services de santé, l’hygiène et la propreté des établissements, la prévention des infections et les barèmes des frais » (Pakistan et Nations Unies 2018, 57). Dans un guide des ressources de soins de santé en date de novembre 2019 préparé par l’Administration du commerce international (International Trade Administration) du département du Commerce des États-Unis, on peut lire que,

[traduction]

[m]algré une infrastructure de santé développée et étendue, la prestation de soins de santé présente des lacunes attribuables à certains facteurs clés tels qu’une croissance démographique élevée, une répartition inégale des professionnels de la santé, un effectif lacunaire, un financement insuffisant et un accès limité à des services de santé de qualité (É.-U. nov. 2019).

Selon le tableau de bord COVID-19 du gouvernement du Pakistan, du 1^er mars 2020 au 30 novembre 2020, on a recensé 398 024 cas confirmés de COVID-19 au Pakistan (Pakistan 30 nov. 2020). La même source fait état de 8 025 décès liés à la COVID-19 au Pakistan au cours de cette même période (Pakistan 30 nov. 2020). Le rapport de la Banque mondiale paru en 2020 souligne que

[traduction]

[l]a pandémie de COVID-19 a perturbé l’activité économique et sociale au Pakistan. […] Un confinement, qui a entraîné la fermeture des écoles, des marchés et des restaurants, l’interdiction de rassemblements religieux ou sociaux, l’interdiction de déplacements entre les provinces et la suspension des vols aériens et des transports publics interurbains ont été imposés à la fin de mars et sont demeurés en vigueur, avec divers degrés de mise en application, [jusqu’à] la fin de mai. […] La fermeture de toutes les entreprises non essentielles et les perturbations des chaînes d’approvisionnement nationales et mondiales durant le confinement ont eu une incidence sur le secteur des services ainsi que sur le secteur manufacturier, qui représentent ensemble près de 80 p. 100 du PNB total (Banque mondiale 16 sept. 2020, 18).

La même source signale que le gouvernement a annoncé des mesures de stimulation budgétaire d’une valeur d’environ 7,5 milliards de dollars américains visant à soutenir le secteur de la santé, à améliorer les mesures de protection sociale destinées aux ménages vulnérables touchés par le ralentissement économique et à fournir des ressources aux entreprises et aux industries (Banque mondiale 16 sept. 2020, 18-19).

2. Lahore (capitale de la province du Pendjab)

D’après le sommaire provisoire du recensement de la population et du logement en 2017, la population du district de Lahore se chiffrait à 11 126 285 habitants, dont 5 824 131 étaient de sexe masculin, 5 300 931 étaient de sexe féminin et 1 223 étaient transgenres (Pakistan s.d., 6). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur la composition ethnique ou religieuse à Lahore ou dans la province du Pendjab.

Il est écrit dans le SPC 2018 que le taux de criminalité urbaine à Lahore est [traduction] « modeste » (Pakistan et Nations Unies 2018, 79). Selon les données de la police du Pendjab, du 1^er janvier 2020 au 30 septembre 2020, 415 377 infractions ont été signalées dans la province du Pendjab, y compris 41 351 crimes [traduction] « contre les personnes », 92 014 crimes « contre les biens », 135 009 infractions contre « les lois locales [et] spéciales », et 147 003 infractions « diverses » (Pendjab [2020]). De plus, les données policières sur la criminalité montrent que, durant la même période, 3 283 meurtres, 4 719 tentatives de meurtre, 10 815 cas d’enlèvement, 35 cas d’enlèvement contre rançon, 2 897 cas de viol et 157 cas de viol collectif ont été [traduction] « enregistrés » par la police (Pendjab [2020]).

Selon la LFS de 2017-2018, le taux de chômage dans la province du Pendjab était de 2,39 p. 100 : 1,55 p. 100 chez les hommes et 0,84 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 37). La même enquête montre que le taux de chômage urbain dans la province du Pendjab se chiffrait à 0,94 p. 100 : 0,62 p. 100 chez les hommes et 0,32 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 37). D’après la LFS de 2017-2018, le taux brut de participation à la population active était de 35 p. 100 dans la province du Pendjab : 50,5 p. 100 chez les hommes et 19,6 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 21). D’après la même enquête, dans les régions urbaines de la province du Pendjab, le taux brut de participation à la population active était de 31,1 p. 100, soit de 51,2 p. 100 chez les hommes comparativement à 10,3 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 21). La même enquête montre que 60,94 p. 100 des personnes ayant un emploi âgées de 10 ans ou plus dans la province du Pendjab travaillaient dans le secteur non structuré; dans les régions urbaines de la province, 29,83 p. 100 des travailleurs âgés de 10 ans ou plus occupaient un emploi dans le secteur non structuré : 25,59 p. 100 chez les hommes et 4,24 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018b). Selon le SPC 2018, parmi la population active totale de la ville de Lahore, 36,6 p. 100 occupaient un emploi; de ce nombre, 66 p. 100 travaillaient dans le secteur des services, 33 p. 100 dans le secteur industriel et 1 p. 100 dans le secteur agricole (Pakistan et Nations Unies 2018, 26).

Selon l’enquête PSLM, 73 p. 100 des ménages urbains dans la province du Pendjab étaient propriétaires de leur unité de logement et 20 p. 100 vivaient dans des logements locatifs en 2018 et 2019 (Pakistan juin 2020, 122, 135).

D’après l’enquête PSLM de 2018-2019, la province du Pendjab avait le taux d’alphabétisation [traduction] « le plus élevé », à 64 p. 100 (Pakistan juin 2020, 19). La même source souligne que le Pendjab était également [traduction] « la première province » en matière d’alphabétisation des jeunes avec un taux de 79 p. 100 : 82 p. 100 chez les garçons et 75 p. 100 chez les filles (Pakistan juin 2020, 20). L’enquête PSLM de 2018-2019 montre aussi que la province du Pendjab avait le taux d’alphabétisation des adultes (pourcentage de la population âgée de 15 ans ou plus) [traduction] « le plus élevé », à 61 p. 100 (Pakistan juin 2020, 20). La même source signale que le Pendjab avait le pourcentage [traduction] « le plus élevé » de la population âgée de plus de 10 ans ayant « déjà fréquenté l’école », avec un taux de 67 p. 100 : 59 p. 100 des femmes et 76 p. 100 des hommes (Pakistan juin 2020, 17). Toujours selon l’enquête PSLM, en 2018-2019, parmi les personnes de la province du Pendjab âgées de 10 ans ou plus, 57 p. 100 avaient au moins achevé des études primaires (Pakistan juin 2020, 18).

Selon le tableau de bord COVID-19 du gouvernement du Pakistan, il y a eu 119 035 cas confirmés de COVID-19 et 2 991 décès liés à la COVID-19 dans la province du Pendjab du 1^er mars 2020 au 30 novembre 2020 (Pakistan 30 nov. 2020).

3. Islamabad (Administration du Territoire fédéral d’Islamabad (Islamabad Capital Territory Administration - ICTA), capitale nationale)

D’après le sommaire provisoire du recensement de la population et du logement en 2017, la population d’Islamabad se chiffrait à 2 006 572 d’habitants, dont 1 055 712 étaient de sexe masculin, 950 727 étaient de sexe féminin et 133 étaient transgenres (Pakistan s.d., 1).

Selon les statistiques sur la criminalité en 2019 de la police d’Islamabad, il y a eu 106 meurtres, 1 enlèvement contre rançon, 28 cas de dacoity, 367 vols qualifiés, 279 cambriolages et 142 [traduction] « accidents mortels » en 2019 (ICTA [2019]). La même source fait état d’une réduction de 16,47 p. 100 des [traduction] « crimes odieux », y compris une baisse de 10,92 p. 100 des meurtres commis à Islamabad en 2019 (ICTA [2019]).

D’après le SPC 2018, 87 p. 100 du nombre total de personnes ayant un emploi à Islamabad travaillaient dans le secteur des services, alors que 13 p. 100 travaillaient dans le secteur industriel (Pakistan et Nations Unies 2018, 28).

Selon le tableau de bord COVID-19 du gouvernement du Pakistan, du 1^er mars 2020 au 30 novembre 2020, il y a eu 30 123 cas confirmés de COVID-19 et 314 décès liés à la COVID-19 à Islamabad (Pakistan 30 nov. 2020).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur la composition ethnique ou religieuse ni sur l’accès au logement et à l’éducation à Islamabad.

4. Karachi (capitale de la province du Sindh)

D’après le sommaire provisoire du recensement de la population et du logement en 2017, la population de Karachi se chiffrait à 16 051 521 habitants, dont 8 439 659 étaient de sexe masculin, 7 610 365 étaient de sexe féminin et 1 497 étaient transgenres (Pakistan s.d., 9). Le rapport de la Banque mondiale paru en 2020 souligne qu’il existe [traduction] « une très grande diversité » et des « tensions entre les groupes ethniques » à Karachi (Banque mondiale 16 sept. 2020, 54).

D’après le rapport de la Banque mondiale paru en 2020, [traduction] « Karachi a connu des niveaux élevés de criminalité » (Banque mondiale 16 sept. 2020, 54). Des sources soulignent que, malgré la mise en oeuvre d’opérations de sécurité qui ont amélioré la situation à Karachi, la criminalité demeure une préoccupation [traduction] « majeure » (Pakistan et Nations Unies 2018, 79) ou un [traduction] « risque important » (É.-U. 17 avr. 2020). Selon les statistiques de la police du Sindh sur la criminalité, du 1^er janvier 2019 au 15 octobre 2019, il y a eu 3 973 crimes [traduction] « [c]ontre les personnes », 10 193 crimes « [c]ontre les biens », 12 555 infractions « [d]iverses », 8 cas de « blasphème (infractions liées à la religion) » et 457 « [a]ccidents » à Karachi (Sindh [2019]). D’après les données de la police du Sindh sur les [traduction] « crimes odieux », il y a eu 386 meurtres, 5 meurtres dans le cadre d’« [a]ssassinats ciblés », 40 meurtres « dans le cadre d’actes de dacoity ou de vols », aucun attentat suicide à la bombe, 21 cas de dacoity ou de vol « de grand chemin », 3 cas de dacoity ou de vol « dans une banque », 140 cas de « [v]ol de voiture » et 54 cas de « [v]iol collectif » dans le district de Karachi en 2019 (Sindh [déc. 2019]).

Dans le SPC 2018, on peut lire que 37 p. 100 de la population active totale de Karachi occupaient un emploi; de ce nombre, 64 p. 100 travaillaient dans le secteur des services et 36 p. 100 travaillaient dans le secteur industriel (Pakistan et Nations Unies 2018, 26).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur l’accès au logement et aux soins de santé à Karachi.

5. Hyderabad (province du Sindh)

D’après le sommaire provisoire du recensement de la population et du logement en 2017, la population du district de Hyderabad se chiffrait à 2 199 463 habitants, dont 1 145 788 étaient de sexe masculin, 1 053 510 étaient de sexe féminin et 165 étaient transgenres (Pakistan s.d., 8).

Le SPC 2018 signale que le taux d’emploi à Hyderabad était de 38 p. 100; parmi le nombre total de personnes ayant un emploi dans la ville, 64 p. 100 travaillaient dans le secteur des services, 35 p. 100 dans le secteur industriel et 1 p. 100 dans le secteur agricole (Pakistan et Nations Unies 2018, 28).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur la composition ethnique et religieuse ni sur l’accès au logement et aux soins de santé à Hyderabad.

6. Province du Sindh

Selon la LFS de 2017-2018, le taux de chômage dans la province du Sindh était de 0,75 p. 100 : 0,52 p. 100 chez les hommes et 0,23 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 37). La même source affirme que le taux de chômage urbain dans la province du Sindh se chiffrait à 0,54 p. 100 : 0,37 p. 100 chez les hommes et 0,17 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018a, 37). La même enquête montre que, dans la province du Sindh dans son ensemble, 21,67 p. 100 des personnes ayant un emploi âgées de 10 ans ou plus travaillaient dans le secteur non structuré; dans les régions urbaines, 14,83 p. 100 des travailleurs oeuvraient dans ce secteur, soit 13,89 p. 100 chez les hommes et 0,94 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018b).

D’après la LFS de 2017-2018, le taux brut de participation à la population active était de 30,2 p. 100 dans la province du Sindh : 49,4 p. 100 chez les hommes et 8,6 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018, 21). La même enquête montre que, dans les régions urbaines de la province du Sindh, le taux brut de participation à la population active était de 29,9 p. 100, soit de 51,3 p. 100 chez les hommes comparativement à 5,9 p. 100 chez les femmes (Pakistan déc. 2018, 21).

Selon l’enquête PSLM de 2018-2019, la province du Sindh avait un taux d’alphabétisation de 57 p. 100 (Pakistan juin 2020, 19). La même source signale que le taux d’alphabétisation chez les jeunes de la province du Sindh s’élevait à 64 p. 100, soit 73 p. 100 chez les garçons et 55 p. 100 chez les filles, alors que le taux d’alphabétisation des adultes était de 55 p. 100 (Pakistan juin 2020, 20). La même enquête montre que, en 2018-2019, 57 p. 100 de la population âgée de 10 ans ou plus avaient [traduction] « déjà fréquenté l’école » : 45 p. 100 des femmes et 69 p. 100 des hommes (Pakistan juin 2020, 17). Toujours d’après l’enquête PSLM de 2018-2019, parmi la population âgée de 10 ans ou plus dans la province du Sindh, 49 p. 100 avaient au moins achevé des études primaires (Pakistan juin 2020, 18).

Selon l’enquête PSLM, 71 p. 100 des ménages urbains dans la province du Sindh étaient propriétaires de leur unité de logement et 21 p. 100 vivaient dans des logements locatifs en 2018 et 2019 (Pakistan juin 2020, 122, 135).

Selon le tableau de bord COVID-19 du gouvernement du Pakistan, du 1^er mars 2020 au 30 novembre 2020, il y a eu 173 014 cas confirmés de COVID-19 et 2 924 décès liés à la COVID-19 dans la province du Sindh (Pakistan 30 nov. 2020).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Selon des articles parus en novembre et décembre 2020, le gouvernement n’a pas publié les résultats finaux du recensement de la population et du logement de 2017 (The Nation 13 nov. 2020; Dawn 4 déc. 2020).

[2] Dans l’enquête sur la population active (Labour Force Survey - LFS) de 2017-2018, le taux brut de participation à la population active est défini comme étant [traduction] « la population active du moment », soit « toutes les personnes âgées de 10 ans ou plus qui peuvent être classées dans les catégories des personnes ayant un emploi ou en chômage », ce taux étant exprimé en pourcentage de la population totale du Pakistan (Pakistan déc. 2018a, 10).

[3] Le State of Pakistani Cities 2018 (SPC 2018) est un rapport faisant état des [traduction] « défis de l’urbanisation » dans les 10 plus grandes villes du Pakistan, préparé par le ministère du Changement climatique (Ministry of Climate Change) du Pakistan et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) avec le soutien du haut-commissariat de l’Australie au Pakistan.

Références

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Banque mondiale. S.d. « Country Profile: Pakistan ». Indicateurs du développement dans le monde. [Date de consultation : 24 nov. 2020]

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Sindh. [2019]. Sindh Police. Crime Figures for the Period of 01-01-2018/2019 to 15-10-2018/2019. [Date de consultation : 26 nov. 2020]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : Asian Development Bank; Australie – Department of Foreign Affairs and Trade; Bertelsmann Stiftung; The Daily Times; Danish Trade Union Development Agency; ecoi.net; The Express Tribune; Factiva; Human Rights Commission of Pakistan; International Crisis Group; Islamabad Capital Territory Administration - Government Web Portal; Karachi Metropolitan Corporation – Government Web Portal; Minority Rights Group International; Nations Unies – Division de la statistique, Refworld; The News International; Open Data Pakistan; Organisation de coopération et de développement économiques; Pakistan – Ministry of Law and Justice, Ministry of National Health Services Regulations and Coordination; Pakistan Today; Pendjab – Bureau of Statistics Punjab, Punjab Portal; Pew Research Center; Royaume-Uni – Home Office; Sindh – Bureau of Statistics Sindh, Government Web Portal; Union européenne – European Asylum Support Office.