Lebanon: Recruitment practices of Hezbollah, including instances of forced recruitment; consequences for those that refuse to join and their family members, including instances of torture; state protection (2010-October 2013) [LBN104638.E]

Liban : information sur les pratiques de recrutement du Hezbollah, y compris les cas de recrutement forcé; les conséquences pour ceux qui refusent d'en rejoindre les rangs et pour les membres de leur famille, y compris les cas de torture; la protection de l'État (2010-octobre 2013)

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Des sources dépeignent de différentes façons le Hezbollah [aussi épelé Hizballah ou Hizbullah en anglais] :

  • un groupe qui [traduction] « se décrit principalement comme un mouvement de résistance » (É.-U. 8 oct. 2010, 10);
  • une organisation militaire, politique et sociale chiite (Australie 11 nov. 2011, 1);
  • un groupe [traduction] « radical » chiite (Canada 20 nov. 2012);
  • un groupe qui [traduction] « maintient un appareil de sécurité important, une organisation politique et des réseaux de services sociaux » et qui est « souvent décrit comme un "État dans un État" » (CFR 22 juill. 2013).

Un rapport d'information par pays du Tribunal de révision des cas de réfugiés (Refugee Review Tribunal) de l'Australie renvoie au New York Times, qui décrit le Hezbollah comme [traduction] « "une force politique et militaire suprême [au Liban] dotée d'une force militaire armée plus puissante que l'armée libanaise et d'une infrastructure étendue qui fournit de l'aide sociale à ses membres chiites" » (11 nov. 2011, 2). Il est classé comme un groupe terroriste par les États-Unis (É.-U. 31 juill. 2012), le Canada (Canada 20 nov. 2012) et l'Union européenne (CFR 22 juill. 2013). Le Hezbollah exerce des opérations principalement dans le sud du Liban, dans la plaine de la Bekaa (CFR 22 juill. 2013; European Forum 13 sept. 2013) et dans certains secteurs de Beyrouth (CFR 22 juill. 2013).

Le Council on Foreign Relations (CFR), centre d'études et de recherche des États-Unis sur les affaires internationales (CFR s.d.), affirme que le Hezbollah a été fondé en 1982 (CFR 22 juill. 2013). Toutefois, le Forum européen pour la démocratie et la solidarité (European Forum for Democracy and Solidarity) explique que c'est son aile militaire qui a été fondée cette année-là (13 sept. 2013). Les objectifs du Hezbollah sont les suivants :

  • la libération de Jérusalem (Canada 20 nov. 2012; PHW 2012, 822);
  • le retrait de l'armée israélienne du sud du Liban (ibid.);
  • la [traduction] « destruction » d'Israël (Canada 20 nov. 2012);
  • la création d'un État islamique chiite révolutionnaire au Liban (ibid.).

Le Hezbollah aurait des liens avec l'Iran et la Syrie (CFR 22 juill. 2013; É.-U. 31 juill. 2012; PHW 2012, 822). D'après le Political Handbook of the World (PHW) 2012, son budget est évalué à 100 millions de dollars, et l'Iran y contribuerait principalement (ibid.). Dans les Country Reports on Terrorism 2011, le Département d'État des États-Unis écrit que le Hezbollah [traduction] « reçoit [aussi] du financement de donateurs privés et tire des bénéfices d'affaires légales et illégales; [il reçoit également du soutien financier de la part] des communautés chiites libanaises en Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord et en Asie » (31 juill. 2012).

D'après des sources, le Hezbollah est dirigé par Hassan Nasrallah (CFR 15 juill. 2013, 3; Blanford oct. 2011). Le CFR signale que Hassan Nasrallah dirige le Hezbollah à titre de secrétaire général depuis 1993 (22 juill. 2013). Dans le PHW, on souligne qu'au cours des dernières années, le Hezbollah a tenté de [traduction] « revoir son image » et de passer d'une milice à un « mouvement politique plus conventionnel » (2012, 822). Des sources signalent que, lors des élections de 2009, le Hezbollah a obtenu 13 sièges au parlement libanais, qui réunit 128 députés (European Forum 13 sept. 2013; PHW 2012, 822). D'après des sources, le Hezbollah compterait plusieurs milliers de membres et de partisans (É.-U. 31 juill. 2012; CFR 15 juill. 2010).

2. Activités militaires

Reuters signale que le Hezbollah dispose [traduction] « [d'] une force de frappe formée par l'Iran regroupant environ 7 000 personnes et quelque 20 000 réservistes » (26 sept. 2013). Le CFR affirme qu'au milieu de 2013, [traduction] « Hassan Nasrallah s'est publiquement engagé à consacrer ses forces à la survie du régime d'Assad en Syrie » (22 juill. 2013). D'après un article paru dans le National Post, journal canadien, le 15 septembre 2013, Hassan Nasrallah a envoyé des troupes du Hezbollah combattre pour le président Bachar el-Assad. Le 7 septembre 2013, on pouvait lire dans le journal libanais The Daily Star que le Hezbollah avait mobilisé [traduction] « des dizaines de milliers de combattants » en vue de ce conflit. Le National Post signale que [traduction] « l'une des motivations principales du Hezbollah à sa participation en Syrie est son besoin d'utiliser [ce pays] comme source d'approvisionnement [...] puisque l'Iran et la Syrie fournissent la grande majorité du financement et des armes de l'organisation » (15 sept. 2013). Le 14 février 2013, Yiftah Shapir, dans un rapport pour l'Institut des études sur la sécurité nationale (Institute for National Security Studies) à l'Université de Tel-Aviv, a souligné [traduction] « [qu'] au cours des dernières années, la Syrie a été le principal fournisseur en armes du Hezbollah [qui] a reçu des armes achetées par la Syrie pour sa propre armée, ainsi que des armes de l'Iran, pour lesquelles la Syrie a simplement agi comme voie d'acheminement ». Reuters signale que [traduction] « les armes sont fréquemment déplacées du Liban à la Syrie sans trop de difficulté, étant donné le contrôle qu'exercent le régime syrien et le Hezbollah sur les postes frontaliers » (26 sept. 2013). Des sources expliquent qu'en janvier 2013, Israël a attaqué des cibles sur le territoire de la Syrie; selon ce qui a été signalé, il s'agissait d'un convoi d'armes qui se dirigeait de la Syrie vers le Liban (Shapir 14 févr. 2013; Reuters 30 janv. 2013).

Le 9 juin 2013, Al Jazeera a expliqué que le Hezbollah avait uni des clans dans la plaine de la Bekaa et qu'ils travaillaient tous en [traduction] « étroite collaboration » le long de la frontière du Liban (Al Jazeera 9 juin 2013). Al Jazeera a affirmé que les clans [traduction] « arrêtent et fouillent [les personnes suspectes], puis qu'ils [les] livrent au Hezbollah, qui mène alors une enquête » (ibid.). On ajoute dans l'article que les clans de la plaine de la Bekaa [traduction] « jouent de plus en plus un rôle de sécurité » dans les villes et les villages, comptant des dizaines de milliers de membres, alors que les « grosses opérations » sont laissées au Hezbollah (ibid.). Le Daily Beast, un site Internet de nouvelles-chocs et de commentaires des États-Unis (Daily Beast 2013), fait état de [traduction] « soutien au Hezbollah » par des personnes dans la plaine de la Bekaa et de combats avec des rebelles syriens le long de la frontière entre le Liban et la Syrie (20 oct. 2013).

D'après le PHW, le Hezbollah [traduction] « a été méprisé [par la population libanaise] pour son appui continu au régime d'Assad en Syrie » (2012, 822). Al Jazeera signale que, le 9 juin 2013, à Beyrouth, la capitale, [traduction] « une manifestation contre la participation du Hezbollah à la guerre civile en Syrie a donné lieu à de la violence; un manifestant a été tué par balle » (9 juin 2013). Le 4 juin 2013, Open Democracy, un [traduction] « espace public virtuel » sur les droits de la personne et la démocratie (2013), a expliqué [traduction] « [qu'] au Liban, la participation militaire active du Hezbollah en Syrie a affaibli le plus récent premier ministre et celui actuellement en place, que le Hezbollah avait appuyés officiellement, car ils ont démontré qu'ils étaient grandement incapables de calmer ou d'influencer le comportement de l'organisation ". D'après le National Post, la participation du Hezbollah à la guerre civile en Syrie a eu une incidence négative sur l'appui à l'égard de Hassan Nasrallah (15 sept. 2013).

3. Pratiques de recrutement du Hezbollah

Le Service de recherche du Congrès (Congressional Research Service - CRS) des États-Unis souligne, dans un rapport sur le Hezbollah, que l'appartenance à l'organisation est fondée sur [traduction] « l'allégeance au programme idéologique de l'organisation » (É.-U. 3 janv. 2011, 10). Le CRS affirme également que les membres sont recrutés par l'Assemblée du djihad (Jihad Assembly), qui [traduction] « gère la résistance, dont la "surveillance, le recrutement, l'équipement de formation, la sécurité" et d'autres activités » (ibid. 8 oct. 2010, 11). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucune autre information sur l'Assemblée du djihad.

Dans son livre d'octobre 2011 sur les 30 ans de lutte du Hezbollah contre Israël, Nicholas Blanford, correspondant à Beyrouth pour le Christian Science Monitor et le Times de Londres, explique que, parmi les raisons motivant l'adhérence au Hezbollah, on compte [traduction] « la pratique religieuse, l'hostilité envers Israël ainsi que l'engagement chiite en matière de justice et de dignité ». Nicholas Blanford ajoute que [traduction] « de nombreux jeunes chiites sont naturellement attirés par cette organisation qui a aidé leur communauté à acquérir du pouvoir au Liban; de plus, [le Hezbollah] a gagné le respect pour ses exploits sur le plan militaire au fil des ans » (oct. 2011). Dans une note d'information pour son travail sur la violence armée au Liban, le Small Arms Survey renvoie à un article de recherche de 2007 sur la structure du Hezbollah rédigé par le professeur Salamey et le professeur Pearson, qui écrivent que le Hezbollah reçoit aussi de l'appui non officiel de la part des communautés chiites plus pauvres. Le Small Arms Survey fait référence à l'article de recherche, ainsi rédigé :

[traduction]

[e]n l'absence d'une forte autorité étatique au Liban dans la plupart des régions chiites et grâce à l'appui financier de l'Iran, le parti a été en mesure de mettre en place un réseau d'aide sociale élaboré dans les quartiers pauvres et de contribuer à la reconstruction de communautés détruites ou endommagées par les bombardements d'Israël (mai 2010, 4).

Nicholas Blanford affirme que des recruteurs du Hezbollah sont envoyés dans chaque village et quartier [traduction] « où le parti exerce une influence à la recherche de recrues éventuelles parmi les jeunes hommes et femmes [...] à la recherche de [...] personnes qui pourraient correspondre au mode de vie du Hezbollah » (oct. 2011). Les recruteurs observent une recrue potentielle pendant une période allant de quelques mois à des années, puis l'abordent afin de voir si elle envisagerait de rejoindre les rangs du Hezbollah (Blanford oct. 2011). Nicholas Blanford explique que [traduction] « si la personne accepte [l'invitation], s'ensuit une étape initiale intensive connue sous le nom de tahdirat, ou "préparation", qui dure jusqu'à un an et pendant laquelle les recrues apprennent les fondements idéologiques du Hezbollah » (ibid.). Dans un rapport d'analyse pour le Centre Saban sur la politique du Moyen-Orient (Saban Center for Middle East Policy) à l'Institut Brookings de Washington, Nicholas Blanford et Bilal Y. Saab expliquent que les nouveaux membres reçoivent [traduction] « une formation de base dans des camps de la plaine de la Bekaa et une formation avancée en Iran » (août 2011, 9). D'après le Jerusalem Post, journal d'Israël publié en anglais, le journal d'Arabie saoudite Al Watan cite une source au sein du gouvernement du Liban qui a affirmé que la formation des troupes du Hezbollah par le corps des Gardiens de la révolution islamique (Iranian Revolutionary Guard) commence dans des casernes à [traduction] « Baalbeck [au Liban] et se termine en Iran, où le combattant reçoit une formation sur les guérillas ainsi que sur l'utilisation d'armes de pointe » (9 oct. 2013). Al Watan signale que, depuis les années 1980, les [traduction] « Gardiens de la révolution islamique ont formé plus de 30 000 combattants du Hezbollah dans des camps de formation en Iran et au Liban » (The Jerusalem Post 9 oct. 2013).

Nicholas Blanford affirme que [traduction] « le processus de mobilisation et de radicalisation des recrues potentielles [du Hezbollah] commence à un âge jeune. Des enfants d'aussi peu que six ou sept ans sont encouragés à prendre part au mouvement des jeunes du Hezbollah » (oct. 2011). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, la présidente du Centre libanais des droits humains (CLDH) a expliqué que des femmes sont certes recrutées [traduction] « sur une base volontaire » au sein du Hezbollah, mais qu'elle n'avait « jamais entendu parler de recrues mineures, même si certaines activités destinées aux enfants, comme les scouts, pourraient constituer une voie pour un recrutement futur » (présidente 28 oct. 2013). Nicholas Blanford ajoute que [traduction] « le Hezbollah n'accepte généralement pas de combattants de moins de 18 ans au sein de la Résistance islamique, mais [que] la formation militaire de base et la familiarisation avec les armes commencent beaucoup plus tôt » (Blanford oct. 2011). Des camps de vacances dirigés par les scouts d'al-Mahdi, qui relèvent du Hezbollah, se tiendraient dans le sud du Liban et le nord de la Bekaa (ibid.). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, le directeur du Programme Stein sur le contre-terrorisme et le renseignement (Stein Program on Counterterrorism and Intelligence) à l'Institut sur la politique du Proche-Orient de Washington a par ailleurs affirmé que [traduction] « le Hezbollah avait des réseaux sociaux pour les femmes et les enfants, comme les scouts d'al-Mahdi - la version militante des scouts du Hezbollah » (directeur 25 oct. 2013). D'après le New York Times, les scouts d'al-Mahdi ont été fondés en 1985 et ils visaient notamment à [traduction] « apprendre à une jeune génération à poursuivre la lutte contre Israël » (The New York Times 21 nov. 2008). On peut lire dans le New York Times que les scouts d'al-Mahdi font partie des programmes pour les jeunes et des programmes de recrutement fondés sur la religion et qu'ils constitueraient [traduction] « une source pour les forces armées du Hezbollah » (ibid.). Les programmes pour les jeunes visent [traduction] « tant à fonder le propre soutien de base [du Hezbollah] qu'à immuniser les jeunes chiites contre les tentations de la société libanaise diversifiée et principalement laïque » (ibid.). Le New York Times fait également état [traduction] « [d'] un réseau d'écoles - dont certaines sont dirigées par le Hezbollah et d'autres y sont associées ou sont contrôlées par lui - tenu grandement à l'abri des étrangers » (ibid.). D'après Reuters, [traduction] « le Hezbollah verse des salaires à de 60 000 à 80 000 personnes travaillant pour des organismes de charité, des écoles, des cliniques et d'autres institutions en plus de son armée et de son appareil de sécurité » (26 sept. 2013).

3.1 Efforts de recrutement

Nicholas Blanford et Bilal Y. Saab expliquent que [traduction] « depuis la fin de la guerre de 2006, le Hezbollah a entrepris sa plus importante campagne de recrutement et de formation en 30 ans d'histoire, gonflant ses rangs de militants dévoués et ranimant ses anciennes unités réservistes multi-sectaires » (Blanford et Saab août 2011, iii). Toutefois, ils ajoutent que [traduction] « le taux de recrutement au sein des forces régulières du Hezbollah [...] semble avoir ralenti par rapport à 2010 » (ibid., 9). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

3.2 Recrutement forcé

Dans un rapport du 3 janvier 2011, le CRS des États-Unis a écrit que [traduction] « les recrues et les candidats se voient offrir le titre de membres à part entière [du Hezbollah] compte tenu de leur allégeance au programme idéologique du groupe » (10). Nicholas Blanford explique [traduction] « [qu'] aucune contrainte n'est exercée pour rejoindre les rangs du Hezbollah. Le parti ne cherche que ceux qui s'investissent sans réserve dans son idéologie [...] Les recrues qui ne sont toujours pas convaincues après des semaines de séances de formation sont libres de partir » (oct. 2011). La présidente du CLDH a affirmé [traduction] « [qu'] à sa connaissance, le recrutement au sein du Hezbollah est volontaire »; selon ses dires, le CLDH ignore l'existence de cas de « recrutement forcé » (28 oct. 2013). Le directeur du Programme Stein a expliqué [traduction] « [qu'] il s'agirait d'un cas rare si le Hezbollah recrutait quelqu'un de force, mais [qu'] il est possible qu'une personne soit incitée à commettre des actes qu'elle préférerait ne pas accomplir pour l'organisation, allant de dons en argent à d'autres activités » (25 oct. 2013). Il a toutefois ajouté que [traduction] « le Hezbollah est réputé récompenser les familles qui le soutiennent et exercer de la pression sur celles qui ne le font pas » (25 oct. 2013). La présidente du CLDH a dit que [traduction] « de la pression sociale peut être exercée au sein des familles chiites ou dans les villages éloignés à l'égard des personnes qui ne désirent pas devenir membres du Hezbollah, ou qui expriment leur opposition au parti » (28 oct. 2013).

4. Protection qu'offre l'État aux victimes de recrutement forcé

La présidente du CLDH a expliqué que [traduction] « l'État libanais reconnaît implicitement les pratiques du Hezbollah et n'offre aucune protection aux personnes qui craignent de subir des violations de la part de l'organisation » (présidente 28 oct. 2013). Elle a affirmé que son organisation [traduction] « entend parfois parler de personnes qui craignent le Hezbollah en raison de leur divergence en matière d'adhésion » au groupe, mais a ajouté que ces personnes « quittent habituellement les régions occupées par le Hezbollah et s'installent ailleurs au Liban » (ibid.). Elle a souligné

[traduction]

[qu'] aucun cas de violations à l'égard des personnes qui refusent simplement de devenir membres du Hezbollah n'a été signalé à [son] organisation. Néanmoins, les personnes que le Hezbollah soupçonne de miner activement la résistance à Israël (prétendus espions, prétendus militants armés) pourraient faire l'objet d'arrestations arbitraires, d'enquêtes et peut-être de torture et de détention par le Hezbollah.

[...]

Si [les personnes craignant le Hezbollah] sont libanaises, elles ne subiraient pas de harcèlement une fois hors des régions contrôlées par le Hezbollah. Il convient de noter que les Libanais des régions contrôlées par le Hezbollah pourraient être victimes de discrimination s'ils tentent de déménager ailleurs au Liban.

Si [les personnes craignant le Hezbollah] sont des étrangers, elles sont plus susceptibles d'être arrêtées et peut-être torturées par les services de sécurité, ou simplement arrêtées pour séjour illégal, y compris s'il s'agit de réfugiés du [Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)] (Le Liban n'a pas signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés de Genève.).

Il importe toutefois de souligner qu'en cas de menaces sérieuses de la part du Hezbollah (ou de tout autre parti ou toute autre personne) à l'endroit d'une personne, les services de sécurité du Liban n'offriront généralement aucune protection à la victime (ibid.).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

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Blanford, Nicholas et Bilal Y. Saad. Août 2011. The Next War: How Another Conflict Between Hizballah and Israel Could Look and How Both Sides Are Preparing for It. Document d'analyse no 24. Washington, DC: The Saban Centre for Middle East Policy at Brookings. [Date de consultation : 23 oct. 2013]

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Small Arms Survey (SAS). Mai 2010. Security Provision in Southern Lebanon. Note d'information no 1 [Date de consultation : 23 oct. 2013]

Shapir, Yiftah. 14 février 2013. « Syrian Weapons in Hizbollah Hands ». Institute for National Security Studies, Tel Aviv University. < [Date de consultation : 29 oct. 2013]

Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre les personnes et les organisations suivantes dans les délais voulus ont été infructueuses : agrégé supérieur de recherche, Moshe Dayan Center for Middle Eastern and African Studies, Tel Aviv University; Carnegie Middle East Centre; chercheur, Dayan Center for Middle Eastern Studies; directeur du bureau de Beyrouth, Human Rights Watch; OHCHR Middle East Regional Office.

Sites Internet, y compris : Al Arabiya; Amnesty International; Canada – Agence des services frontaliers du Canada, Service canadien du renseignement de sécurité; CNN; ecoi.net; États-Unis – Central Intelligence Agency, Department of State, National Counterterrorism Centre; Factiva; Freedom House; Institute for War and Peace Reporting; International Institute of Strategic Studies; International Crisis Group; Jamestown Foundation; Jane's Intelligence Review; Jane's Terrorism Security Monitor; The Muslim World; National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START); Nations Unies – Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Refworld; The Telegraph.

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