Syria: Local Residents Used as Human Shields

Des habitants de plusieurs villes dans le gouvernorat d’Idlib auraient été forcés à marcher devant des soldats lors de récentes opérations
25 mars 2012
 

(Antakya, Turquie, le 25 mars 2012) - Les forces gouvernementales syriennes ont mis en danger des résidents locaux en les forçant à marcher devant des soldats lors de récentes opérations d’arrestation ainsi que des mouvements de troupes et des attaques contre des villes et des villages dans le nord de la Syrie,  a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Des témoins originaires des villes d'Al-Janoudyah, de Kafr Nabî, de Kafr Rouma, et d’Ayn Larouz dans le gouvernorat d'Idlib, dans le nord de la Syrie, ont affirmé à Human Rights Watch qu'ils avaient vu des soldats et des hommes armés partisans du gouvernement, connus localement sous le nom de « chabiha », contraindre des gens à marcher devant l'armée qui avançait, lors de son offensive en mars 2012 visant à reprendre le contrôle de zones qui étaient tombés entre les mains de l'opposition. D'après les circonstances de ces incidents, il était clair pour ces témoins que le but était de protéger l'armée contre toute attaque.

« En utilisant des civils comme des boucliers humains, l'armée syrienne fait preuve d’un mépris flagrant pour leur sécurité », a déclaré Ole Solvang, chercheur aupres de la division Urgences à Human Rights Watch. « L'armée syrienne devrait immédiatement mettre fin à cette pratique odieuse. »

Selon le droit international des droits humains, les autorités étatiques qui exposent délibérément des personnes à un risque grave pour leur vie commettent une violation du droit à la vie de ces personnes, et de tels actes peuvent également constituer un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Dans toute situation de conflit armé auquel le droit international humanitaire s'applique, le recours au « boucliers humains » est strictement interdit.

« Le recours par l'armée syrienne à boucliers humains est raison de plus qui doit inciter le Conseil de sécurité des Nations Unies à saisir Cour pénale internationale de la situation en Syrie », a ajouté Ole Solvang. « Les responsables de ces violations des droits humains doivent répondre de leur actes. »

Pour lire l’intégralité de ce communiqué en anglais, incluant des extraits des témoignages recueillis par Human Rights Watch, veuillez cliquer ici.

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